Le Marais, un Espace Naturel Sensible (ENS)

 
Le site du marais de la vallée Bonnard est classé, protégé et répertorié au titre des Espaces Naturels Sensibles (ENS).

Situé à Villiers dans la vallée, entre le hameau du "Canal" et celui de "La Barrerie", sa surface représente environ 8 hectares dans lesquels cohabite une mosaïque complexe de peuplements remarquables.

Riche en flore...

161 espèces floristiques ont été inventoriées dont la berle dressée et le saule pourpre. Le marais cache en son sein une roselière, grand panache blanchâtre formé par les roseaux. Cet endroit sert d’abri à toute une flore devenue rare en Essonne, telle que la colchique, sorte de crocus mauve de fin d’été, la grande prêle qui peut atteindre 1 mètre ou encore des touffes de boutons d’or des marais (caltha palustris de son nom savant).

... Et en faune.

On peut y rencontrer la bécassine des marais, le bruant des roseaux ou encore le râle d’eau. On y voit aussi régulièrement les traces du passage de cervidés et de sangliers.

 

Diaporama

Restauration du Marais

Démarche de restauration et préservation du marais de la Vallée Bonnard

Depuis bientôt 40 ans, la France s’est engagée dans une démarche de préservation des zones humides. Ces dernières présentent en effet des intérêts hydrauliques, écologiques et patrimoniaux majeurs. En réduisant la vitesse de propagation de l’eau, elles participent à la régulation des crues et à la recharge naturelle des nappes. Elles contribuent également au maintien d’un débit dans les cours d'eau en été (débit d’étiage). Leurs capacités de filtration et d’épuration contribuent à l’amélioration de la qualité des eaux et elles constituent des zones favorables à la biodiversité. Elles font partie du patrimoine paysager et culturel, et participent donc à l'image des territoires.

En 1999, le marais de la vallée Bonnard est devenu propriété de notre commune. Implanté au sud de Villiers-le-Bâcle entre la forêt départementale de la Tête Ronde et le massif forestier de la commune de Saint-Aubin, cet espace remarquable est intégré depuis 1976 dans le site classé de la Vallée de la Mérantaise et il est inclus dans la Zone Naturelle Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de la Vallée de l’Yvette Aval. Dans le prolongement de ces dispositions administratives visant à protéger les espaces naturels, notre marais a été intégré au recensement départemental des Espaces Naturels Sensibles (ENS) depuis le 27 janvier 1994.

Dans le cadre de la politique ENS, une première convention avait été établie entre le Conseil départemental de l’Essonne et notre commune pour la période 2007-2013. C’est ce qui a permis de conduire des travaux d’abattage, de débroussaillage, d’éclaircissement, de nettoyage et d’aménagement (passerelle, table de lecture) au cours de la convention.

Malgré ces efforts, le développement rapide de certains arbres depuis le pourtour du marais parvient à réduire la surface de la zone humide. Sans intervention, ce phénomène se poursuivrait et le marais laisserait progressivement place à une zone boisée puis une forêt traversée par un cours d’eau comme c’est le cas dans la partie sud nettoyée il y a quelques années.

Aux cotés du Conseil départemental et du Conservatoire des Espaces Naturels Sensibles (CENS) qui en dépend, du Syndicat Intercommunal pour l'Aménagement Hydraulique de la Vallée de l'Yvette (SIAHVY), du club nature du CNRS et de l’association les Herbes Sauvages, notre commune maintient son engagement au sein d'une nouvelle convention établie pour la période 2017-2022 pour la restauration et préservation du marais. Pendant toute la durée de cette convention, chacun des partenaires précités réalise la mission qui y est détaillée et qui lui incombe. 

 

2020-2021 / Préservation de la biodiversité, aménagements pour l'accueil du public et mise en sécurité des divers cheminements

Fin 2020, le Conseil Départemental de l'Essonne a procédé au remplacement du platelage principal devenu dangereux avec les années, et des passerelles en bois qui chevauchent les quelques rus parcourant le marais.

Par ailleurs, nous bénéficions de subventions pour réaliser les travaux ci-après :

- l'aménagement d'un nouveau platelage côté "canal" mis en place sur une zone humide, de l'escalier adjacent ainsi que des escaliers côté route de Gif et Fond Guérin * (fin 2020)

- la sécurisation du cheminement côté Fond Guérin, réalisée en février 2021, par l'élagage de branches en surplomb et l'abattage de quelques arbres. Des troncs déjà au sol ont été débités et laissés sur place * **

- d'autres travaux destinés à la préservation de la biodiversité du Marais ont été engagés à l'automne-hiver 2021, notamment le débroussaillage et l'abattage d'arbres et arbustes pour contenir l'avancée de la végétation depuis la partie interne du Marais jusqu'au pied de butte, côté route de Gif : en d'autres termes, des travaux de réouverture du marais ** ***

Il reste à prévoir un travail pédagogique à destination du public : panneau d'accueil, signalétique  pour la compréhension et la préservation du milieu et table de lecture * **

 

Nous remercions les EPCI dont les subventions nous permettent de réaliser ces travaux :

* Conseil départemental de l'Essonne, au titre de la politique départementales des Espaces Naturels Sensibles
** Région Ile-de-France, au titre de la préservation de la biodiversité
*** Communauté d'agglo CPS

 

Annexes :

- La précédente convention établie entre la commune et le département

- La convention actuelle

- Le support de présentation de la réunion publique du 9 mai 2016

- L’étude Urcavie de 2001

 

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Rapports ornithologique et floristique 2017-2018-2019

Des espèces rares

Dans le cadre de la convention de gestion des espaces naturels sensibles du marais de la vallée Bonnard et de la prairie du Moulin Neuf signée en 2017, des relevés ornithologiques et floristiques sont régulièrement effectués afin d’identifier et dénombrer les espèces présentes, noter les évolutions et le cas échéant décider d’actions pour la protection de l’environnement.

Ces relevés montrent ainsi que le marais héberge plus d’une trentaine d’espèces d’oiseaux dont une rare Rousserolle verderolle identifiée en 2017.  La flore qui abrite ces oiseaux n’est pas en reste puisque plus de 130 taxons ont été comptabilisés, parmi lesquels 3 rares : le Saule pourpre, la Colchique d’automne et la Valériane dioïque.

Cette diversité végétale laisse toutefois craindre une disparition à terme de la roselière avec banalisation des oiseaux et disparition des espèces rares.  Selon le rapport du Club Nature du CLAS du CNRS de Gif-sur-Yvette, il semble indispensable de permettre le maintien de cette roselière en suivant les conseils des botanistes à ce sujet.

Nous vous invitons à consulter les documents joints pour découvrir les richesses de notre marais.