Voisins-le-Thuit ou voisin-le-Cuit, rue de la Rigole, rue de la Comtesse, impasse du pré-aux-ânes, rue de l'Intendant Gobert, rue Jean David : tous ces noms ont une histoire...

La ferme de Voisins-le-Thuit et l’impasse Voisin-le-cuit

La seigneurie de Voisins le Cuit commence entre 1230 et 1250 : Guillaume de Voisins, premier du nom est Chevalier et Seigneur de Villiers.

Le vrai nom de ce lieu est Voisins le Cuit dont l’origine se trouve dans le vieux français : 

  • Vicinus dérivé du latin vicus «  village  », vicinus est devenu en français voisin employé comme nom commun « voisinage ».
  • cuidier signifie en vieux français «  penser, imaginer, qui se croit outrecuidant, vaniteux  », en usage du XIème siècle au XVIème siècle.

Les formes anciennes de cette apellation : Vicinis le Cuit 1240, Voisins le Cuir vers 1650. 
La forme Voisins le Thuit apparaît vers 1750.

La rue de la Rigole

La rigole est un fossé creusé par l’homme pour recueillir l’eau de pluie. 
Passionné par les jeux d’eau, Louis XIV a mis en place, au XVIIe siècle, un gigantesque réseau de rigoles et d’étangs pour alimenter les fontaines et les bassins du château de Versailles. 
Les rigoles collectent les eaux de pluie qui circulent à la surface et dans le sol pour les déverser ensuite dans les étangs de Saclay. L’eau était ensuite transportée jusqu’au château de Versailles grâce aux aqueducs comme celui de Buc. 
Une de ces rigoles, dite « rigole de Chateaufort » traverse Villiers et a donné son nom à la rue de la Rigole.

La rue de la Comtesse

Qui était cette comtesse ? 
Il s’agit de Marie-Hélène BIVER (1909-1985), née à Villiers-le-Bâcle. 
Sa mère, Marie-Hélène CAILLAT (1866-1938) et son père, Eugène BIVER (1861-1929) y font valoir un vaste domaine agricole. 
Marie-Hélène passera toute sa vie dans le cadre exceptionnel du château de Villiers, propriété en provenance de la famille CAILLAT. 
La « Comtesse », ainsi la nommait-on à Villiers, était une personnalité catatéristique : les anciens se souviennent d’elle sillonnant les environs avec sa « Dauphine » et son chapeau... 
Elle habita le château jusqu’en 1985 et est inhummée avec ses parents au cimetière de Villiers où elle se rendait souvent par la petite porte du mur commun.

L’impasse du Pré aux ânes

Cette impasse de la résidence du Bel-Air se situe dans le secteur du village où autrefois un pré communal était réservé pour parquer les ânes de Villiers. 
Ce pré était communément appelé « le pré aux ânes » et un peu plus loin, se trouvait le pré aux vaches où chacun pouvait mener paître son bétail. 
Les habitants ont pu voir des ânes dans le pré aux ânes jusque dans les années 1960.

La rue de l’Intendant Gobert

Thomas Gobert, ingénieur et intendant des Bâtiments du Roi, étudia et réalisa entre 1679 et 1685 le réseau des "étangs gravitaires inférieurs". 
Ce réseau déstiné à alimenter les fontaines situées au-dessous de la terrasse du château de Versailles si gourmand en eau, se composait :

  • De l’agrandissement de l’étang de Saclay (appelé par la suite Étang-Vieux).
  • Du creusement des étangs de Pré-Clos, Orsigny, Trou-Salé, Villiers (actuellement dans l’enceinte du CEA) et Étang-Neuf.
  • De la création des rigoles qui acheminaient l’eau aux étangs de Saclay ("étang vieux").
  • Des aqueducs souterrains qui rejoignaient Satory et son réservoir.
  • Pour franchir la Bièvre, il fut construit l’aqueduc de Buc, long de 450 mètres, qui reliait les étangs inférieurs aux réservoirs du Parc aux Cerfs, maintenant appelés réservoirs Gobert (45 000 m3), situés au sud-est du château : c’est en 1682 que l’Intendant Gobert adressa à Colbert un plan pour réaliser l’aqueduc ; il fut achevé en1686 par Mansart qui devint Intendant à sa place à la mort de Gobert

L’avenue Jean David

Jean David, maire de 1959 à 1981 s’est éteint le 6 avril 2008, à l’âge de 82 ans. 

  • L’aventure du quartier du Bel-Air 

En 1973, Jean David eut pour projet la construction d’un lotissement à vocation sociale dans le village. 
Ce projet suivi notamment par Madame Anne Vandame et Monsieur Gilbert Lannoix, tous deux adjoints, vit le jour en 1976, après maintes péripéties administratives. 
En 1976, ce sont plus de 140 familles qui s’installèrent à Villiers-le-Bâcle. 
L’association des habitants du lotissement du Bel-Air fut créée, présidée par Monsieur Daniel Denis. Elle eut deux missions principales : la « solidarité éducative » (s’organiser pour faire garder dans les meilleures conditions les nombreux enfants du quartier) et la « solidarité économique » (coopérative d’achat). 
Ecole (4 classes en élémentaire et 2 en maternelle), cantine, garderie furent construites pour la rentrée de septembre 1976, avec à la clé de nombreuses embauches de personnel parmi les habitants du village. 
Il fut aussi décidé la création d’un centre aéré utilisable dans la journée par les écoles, dans l’enceinte de la ferme située en face du lotissement et récemment acquise par la commune : ainsi naquit la ferme pédagogique du Bel-Air, que nous connaissons encore aujourd’hui.